Thérapie psychologique

La psychothérapie relève de l’accompagnement d’une personne et du traitement d’un patient souffrant de problèmes psychologiques. Suivant les causes et la cristallisation de difficultés, il peut s’agir d’aider la personne à faire avec ses troubles au mieux, de les limiter ou à s’en débarrasser complètement. On parle plutôt de thérapie de soutien quand il n’existe pas de trouble, mais plutôt une situation de fragilisation. Il peut s’agir d’un accompagnement face à un deuil, une séparation des parents, faire suite à une situation de harcèlement…

 

Les différents types de thérapies

Plutôt que de vous faire une longue liste, je vous propose de consulter cette vidéo simple et claire.

L’approche intégrative en psychothérapie

Il existe de nombreuses formes de psychothérapie avec autant de pratiques différentes, se fondant elles-mêmes sur des approches théoriques très diversifiées. Les études évaluant l’efficacité des thérapies semblent montrer que certains abords semblent plus pertinents que d’autres suivant les situations. Cependant, ce qui marche le mieux « en moyenne » n’est pas nécessairement ce qui marchera le mieux pour vous. Cette première approche demeure intéressante si vous êtes perdus dans ces différents abords et que le bouche-à-oreille n’est pas parvenu jusqu’à vous !

Pour ma part, ma formation initiale en neuropsychologie clinique me donne un intérêt particulier pour les thérapies neurocognitives et comportementales avec notamment des actions de restructuration, remédiation ou psychoéducation. Mais suivant les situations, une approche familiale, systémique, est parfois la plus pertinente. Et je ne m’empêche pas de penser en termes de conflit œdipien si besoin !

Bref, une boîte à outils se doit d’être variée, le psychologue piochant les outils les plus adaptés au possible à chaque situation. Cette idée correspond au courant intégratif. Qu’ils s’en réclament ou non, c’est d’ailleurs un point sur lequel s’accordent les psychologues. Les différentes approches sont plus complémentaires qu’opposées. Une psychothérapie s’inscrit souvent au carrefour de plusieurs courants.

La réalité est cependant qu’aucun psychologue n’a une boîte à outils complète, même si certaines le sont plus ou moins ! Reste à l’éthique du psychologue de vous faire part de ses limites et de vous proposer l’orientation vers un confrère, en complément ou en relai. Cet élément figure d’ailleurs dans le code de déontologie des psychologues.

Mes outils en thérapie

Le premier outil du psychologue est évidemment l’entretien. Il ne s’agit pas là d’une discussion comme une autre, même si cela peut en avoir l’apparence. L’échange vise une co-construction de la situation et des moyens pour y répondre. Il s’agir d’aider la personne à élaborer sa situation et critiquer son propre fonctionnement en lui renvoyant ce que ce qu’elle dit évoque chez moi, notamment au regard de mes connaissances théoriques ou issus de l’accompagnement de jeunes.

Pour faciliter l’élaboration par le jeune, j’utilise souvent des supports. Il peut s’agir de projectifs, notamment avec les plus jeunes : dessins, mises à disposition de petites figurines, différentes cartes figurant des émotions ou des dessins propices aux projections… Des liens peuvent aussi être fait par l’utilisation de contes ou petits films : on voit mieux les choses quand il ne s’agit pas de soi directement. Pour les plus grands, je propose aussi du matériel facilitant l’analyse des facteurs : schémas, trajectoires temporelles dans différentes dimensions, listes de questions en lien avec la problématique, témoignages d’une personne dans une situation proche…

En ce qui concerne la recherche de solutions, de ce qui pourrait être fait devant les facteurs identifiés, l’entretien est là encore l’outil principal. Il s’agit alors d’amener le jeune à trouver lui-même ses solutions ou de lui en proposer. Je dispose notamment de différentes fiches pratiques pour se souvenir de la technique après la séance !

Je propose souvent de petits exercices au cabinet. Ils permettent de mieux comprendre comment fonctionnent les solutions envisagées. Cet entraînement rend aussi plus aisée l’utilisation de ces stratégies dans la vraie vie. Effectivement, mieux vaut s’exercer à tel ou telle technique au calme avant d’espérer pouvoir le faire dans les situations de colère ou de malaise.

Des sortes de défis peuvent aussi être donnés dans le quotidien. La psychothérapie s’accompagne effectivement souvent de tâches assignées. Par ces tâches, le but est de transférer ce qui est envisagé en séance dans le quotidien.

La personnalisation du travail

Notez bien que le cadre et les outils thérapeutiques proposés varient grandement suivant les personnes. Je n’ai donc pas de protocole-type tout fait dans tel ou telle situation. J’ai fait l’achat de matériel spécifiquement développé pour soutenir le travail thérapeutique. Mais je ne l’utilise jamais dans son ensemble et de façon rigide. Beaucoup de mes supports sont par ailleurs home-made. Ainsi, je dispose de pas mal de matériels dans lesquels je pioche suivant la problématique.

Les adaptations pour les enfants jeunes ou présentant des troubles du neurodéveloppement

L’accès à certaines méthodes est souvent difficile pour les plus petits ou les jeunes avec troubles du neurodéveloppement. Par exemple, comprendre et mémoriser les techniques de relaxation, de gestion des émotions ou d’affirmation de soi est parfois impossible sans adaptation. Heureusement, l’apport de la neuropédagogie ou de la neuroéducation permet de les proposer néanmoins.

Premièrement, il faut du ludique ! Effectivement, l’aspect ludique, ou au minimum plaisant, constitue l’ingrédient principal pour obtenir un bon investissement de ce qui est fait et dit. C’est important quelque soit l’âge, mais cela est généralement plus prépondérant chez les plus jeunes. L’activation du circuit cérébral de la récompense et du plaisir est d’ailleurs connu de longue date comme prépondérant dans les mécanismes de mémorisation.

Deuxièmement, il est nécessaire d’expérimenter. On comprend et on apprend mieux en expérimentant. Ce principe d’engagement actif et sensoriel a été formalisé de longue date puisqu’il constitue les fondement de la méthode Montessori. Il est actuellement conforté par les études en neurosciences. Ce fonctionnement est facilitateur pour tous. Il est essentiel ceux ayant encore peu de maturité et de conscience de leur fonctionnement.

Aussi, la réduction de l’information et le séquencage sont très importants. J’ai donc développé des outils qui facilitent l’accès au sens, celui-ci n’étant alors seulement porté par le langage. En effet, la métaphore, la visualisation ou la manipulation sont d’autant plus nécessaires pour les loulous que pour les adultes. L’utilisation de ces médiations limite les informations à garder en tête. L’enfant peut plus facilement se concentrer sur l’élaboration ou la compréhension, le nombres d’informations à garder en tête étant allégé par le support.

Au total, j’ai ainsi développé différents supports suivant ces grands principes de réduction de l’information, d’expérimentation et de plaisir. De fait, mon travail auprès des jeunes a la particularité de faire sans doute fortement appel aux jeux, à l’imaginaire et l’expérimentation.

L’alliance thérapeutique

Pour conclure, encore un paragraphe – sans doute le plus important ! LE pilier de la portée d’une psychothérapie est certainement la qualité de l’alliance thérapeutique. En sommes, le point le plus important relève de la relation patient/thérapeute. Puis-je pleinement m’exprimer ? Le thérapeute me comprend-il ? Ai-je confiance en sa parole ?

Et le feeling, ça ne dépend pas tant du type de thérapies réalisées ou des outils utilisés, mais bien plus des particularités de la rencontre du patient et du thérapeute.